Comme toujours, il faudra sans doute plusieurs années pour que le monde de l'entreprise soit mûr pour un changement d'OS.
Dans quelques jours, Microsoft va officiellement distribuer Windows 11, le logique successeur de Windows 10. Vous le savez sans doute déjà, la question de la sécurité est au cœur du nouveau système d'exploitation et cela ne sera pas sans poser quelques problèmes aux particuliers bien sûr… mais aussi et surtout aux entreprises.
Des machines trop « anciennes »… de 2016
Souvent présenté comme une simple mise à jour graphique, Windows 11 semble aussi être l'occasion pour Microsoft de mettre la sécurité en avant et l'éditeur le fait au travers de recommandations matérielles exigeantes.
Il est ainsi nécessaire de disposer d'un module de plateforme fiable (TPM) en version 2.0 ainsi que d'un CPU récent (Intel Core de 8e génération ou plus) et du Secure Boot. Autant d'éléments que l'on peut vérifier via le logiciel PC Health Check. Un programme qui a fait polémique au moment de sa première sortie et qui nous est revenu fin septembre pour préparer le lancement de Windows 11.
Hélas, si le logiciel est un peu plus bavard que précédemment, les bilans qu'il dresse ne sont guère plus flatteurs et beaucoup de machines sorties avant 2016 - loin d'être archaïques donc - peuvent être considérées comme incompatibles.
55,6 % des postes incompatibles
La question du passage à Windows 11 n'est déjà pas évidente pour les particuliers, mais nous l'avons dit, c'est encore plus délicat en entreprise. Ainsi, la vaste étude menée par la société Lansweeper permet de se faire une idée du parc de PC compatibles avec Windows 11.
Le bilan est impressionnant. Se basant sur des données rassemblées auprès de plus de 60 000 organisations pour un total d'à peu près 30 millions d'appareils, Lansweeper estime que la majorité des PC d'entreprise ne sont tout simplement pas éligibles à la mise à jour Microsoft vers Windows 11. C'est dit.
Reconnaissons que ce n'est pas vraiment une surprise dans la mesure où les parcs d'entreprise sont nettement moins vite renouvelés que les machines domestiques. Sans surprise donc, la question du processeur est cruciale et 55,6 % des machines ne disposent pas d'un CPU compatible quand seulement 8,95 % sont en manque de mémoire vive.
La question du module TPM 2.0 est plus complexe à traiter dans la mesure où il est possible d'activer le passthrough TPM sur nombre de machines. Si le passage provoquera des migraines chez certains administrateurs, il convient de relativiser : cette bascule n'est pas une obligation et Microsoft a déclaré prendre en charge Windows 10 jusqu'à 2025.
Source : Neowin