Vidéo en ligne et dématérialisée
Microsoft a pour commencer confirmé que Windows 8 se concentrait sur les usages contemporains de l'audio et de la vidéo, c'est-à-dire la lecture de vidéo en ligne (HTML5), de vidéo à la demande et de vidéos tournées avec des smartphones, appareils photos ou caméscopes AVCHD.
Les usages ou les codecs nativement pris en charge se sont donc réduits par rapport à Windows 7, mais ils ont en contrepartie été optimisés.
Un ordinateur certifié Windows 8 devra ainsi obligatoirement assurer le décodage matériel des principaux codecs vidéo, ce qui réduira la charge processeur, donc la consommation d'énergie, et augmentera par conséquent l'autonomie de la batterie. Sur un même ordinateur, le décodage d'une vidéo H.264 utilise par exemple moitié moins de ressources processeur, la prévisualisation d'une webcam plus de trois fois moins.
L'audio sera quant à lui décodé par blocs plus longs, ce qui permettra au processeur de retourner au repos ou de vaquer à d'autres occupations cent fois plus longtemps, sauf pour les communications en ligne qui bénéficieront d'un mode de latence faible, garantissant un temps de traitement inférieur ou égal à 100 ms pour les visioconférences en VGA, SVGA ou 720p, à 145 ms en 1080p, contre 575 ms en temps normal.
Un nouveau pilote générique pour les webcams, qu'elles soient HD ou non, évitera d'ailleurs d'avoir recours à d'envahissants pilotes et logiciels propriétaires avec la plupart des futurs modèles.
Restrictions et DRM pour l'environnement Metro
Mais que serait un environnement multimédia sans prise en charge des DRM ? Pour séduire les acteurs de la vidéo à la demande et les inciter à concevoir des applications Metro, Microsoft a récemment mis à leur disposition une bibliothèque de développement (SDK) pour le verrou numérique PlayReady, tant pour le streaming que pour le téléchargement.
Au rang des restrictions, notons également les deux poids deux mesures de la fonctionnalité Play To. Les applications Metro ne pourront effectivement diffuser de contenus que vers les récepteurs certifiés Windows Play To, tels que la Xbox 360, alors que celles du bureau pourront continuer à en diffuser vers n'importe quel récepteur DLNA.
Les applications Metro pourront en revanche inclure leurs propres codecs pour prendre en charge les conteneurs et codecs « plus pointus » tels que le MKV ou le FLAC.
Elles éviteront en outre les brouhahas en interrompant automatiquement la lecture d'un média lorsqu'un autre sera joué, sauf s'il s'agit d'une conversation en ligne.
Quelques raffinements supplémentaires
Windows 8 embrassera enfin quelques unes des dernières tendances, en prenant notamment nativement en charge les vidéos en 3D side-by-side ou top-and-bottom, qui divisent la définition par deux, mais pas celles avec deux trames complètes. Il prendra également en charge la métadonnée d'orientation du conteneur MP4, en lecture comme en capture, pour la lecture comme pour la miniature, qui prend tout son sens avec l'essor des smartphones combiné à l'essor des tablettes qui n'ont pas d'orientation standard.
Toujours au rang des métadonnées, Internet Explorer 10 prendra en charge le standard de sous-titres récemment adopté pour le HTML5 ainsi que les pistes audio multiples.