Le nouveau groupe visait alors la place de premier équipementier mondial, avec un chiffre d'affaires de 53 milliards de dollars. Il devance à l'époque Ericsson et Nortel, ou encore Cisco, 3Com ou... Nokia.
Le finlandais a finalement raison d'Alcatel-Lucent, dont il vient de faire l'acquisition pour former une nouvelle entité qui, elle aussi, visera le haut du podium.
Après Vivendi Universal, la NetEconomie française pourrait disposer d'un nouveau tandem franco-américain parmi les équipementiers. En effet, selon le New-York Times, le groupe français Alcatel, dirigé par Serge TCHURUK, serait sur le point de fusionner avec Lucent, son homologue américain spécialisé dans la fibre optique ou les réseaux cellulaires CDMA.
Sur le plan financier, l'opération se ferait visiblement sous la forme d'une offre publique d'échange en actions Alcatel, valorisant Lucent à près de 40 milliards de dollars, soit 20% au dessus de la capitalisation boursière actuelle de Lucent.
En cas de réussite et de feu vert des autorités économiques européennes et américaines, le nouvel Alcatel deviendrait le premier équipementier mondial avec un chiffre d'affaires de 53 milliards de dollars devant ses éternels concurrents Ericsson et Nortel et les nouveaux prétendants Cisco], 3Com ou Nokia.
Alcatel pourrait dès lors conforter sa position aux Etats-Unis et prendre le contrôle des célèbres Bell Labs, les laboratoires de recherches issus de AT&T, à l'origine de très nombreuses innovations à commencer par le téléphone. Numéro un mondial dans l'ADSL, Alcatel pourrait en outre renforcer ses positions dans la téléphonie cellulaire américaine, les réseaux de fibre optique et renforcer son poids face à une nouvelle génération de clients opérateurs (Vivendi, Vodaphone, AOL) dont les clients se chiffrent désormais en dizaines de millions.