Le logiciel « anti-censure », Psiphon, a remporté le Grand prix du Netxplorateur 2008. Ce logiciel open source aide les internautes à contourner le filtrage et la censure numérique. Il a été développé par le professeur Ronald Deibert dans le cadre du projet Citizen Lab du Centre Munk pour les études internationales de l'Université de Toronto, Canada.
Psiphon utilise un port SSL (Secure Sockets Layers), généralement utilisé pour chiffrer les transactions bancaires. Pour bénéficier de Psiphon, « l'habitant censuré » doit se connecter en utilisant un identifiant fourni par un habitant, bénévole, d'un pays non censuré. D'après Ronald Deibert, Psiphon aurait été téléchargé 145.000 fois depuis son lancement fin 2006.
Psiphon a été primé, jeudi à Paris, lors du premier forum Netxplorateur destiné à mettre en avant les nouveaux talents du numérique. Ce forum, fondé par Martine Bidegain et Thierry Happe, s'est déroulé sur deux jours dans les locaux du Sénat. Le vainqueur a été sélectionné parmi 10 finalistes, les Netxplorateurs de l'année, dont les projets ont eu « un impact effectif sur l'activité économique ou sociétale ». Ils ont eux-mêmes été choisis parmi une centaine d'autres acteurs.
Psiphon n'est pas le seul logiciel à lutter contre la censure. TorPark, par exemple, un logiciel dérivé de Portable Firefox, peut être exécuté depuis une clé USB, aucune installation n'étant requise. Une fois la clé USB débranchée, il ne subsiste aucune trace de la navigation sur Internet, ni cookie, ni historique, ni fichiers temporaires. Son fonctionnement ? Le réseau TOR (The Onion Router), des routeurs associés les uns aux autres qui se renvoient de façon aléatoire les connexions entrantes et sortantes afin d'en masquer la provenance réelle.