Dévoilé l'an dernier, le projet de rapprochement entre le canadien Thomson Corporation et le groupe britannique d'informations financières Reuters, a finalement reçu l'aval des autorités américaines et européennes, « sous réserve du respect de certaines conditions ».
A la suite d'une enquête approfondie, la Commission européenne a donné mardi son feu vert à la fusion. Afin d'assurer qu'une telle concentration n'entrave pas la concurrence dans le secteur européen des informations financières, les parties se sont engagées « à céder une copie des bases de données contenant les informations intégrées dans les produits d'information financière, ainsi que les actifs, le personnel et la clientèle permettant de les exploiter ».
Parallèlement, le Département américain de la justice (US DOJ) a lui aussi annoncé autoriser la fusion, après avoir obtenu un accord prévoyant des cessions par les parties concernées. Ainsi, Thomson va pouvoir racheter les activités de Reuters dans le cadre d'une structure de société à cotation multiple (Thomson-Reuters) contrôlée par ses soins.
La fusion, estimée à 8,8 milliards de livres (12 milliards d'euros environ), permettra à Thomson, déjà actif dans le secteur à travers AFX News, agence rachetée l'an dernier à l'AFP, de mieux concurrencer deux poids lourds américains de l'information : l'agence Bloomberg et le groupe News Corp, acquéreur de Dow Jones (Wall Street Journal).