Un siècle et demi après les premiers essais de câblage sous-marin, Unity, un consortium de six multinationales, parmi lesquelles Google, se lance dans la construction d'un câble optique de 10.000km de long qui reliera le Japon (Chikura) aux Etats-Unis (Los Angeles).
Ce projet devrait coûter aux membres de Unity, les opérateurs et fournisseurs de services télécoms Bharti Airtel (Inde), Global Transit (Malaisie), KDDI (Japon), Pacnet (Hong Kong), SingTel (Singapour), le spécialiste américain des technologies de recherche web Google, plus de 300 millions de dollars. En contrepartie, le nouveau câble optique mis en place devrait augmenter de 20% la capacité du réseau tranpacifique à l'horizon 2010.
Cette nouvelle infrastructure devrait permettre d'apporter jusqu'à 7,68 térabits d'informations supplémentaires par seconde dans le réseau Pacifique. Google, cite dans un communiqué daté du 26 février 2008, le TeleGeography Global Bandwidth Report, édition 2007. Celui-ci comptabilise une augmentation de plus de 60% de la demande de capacité transpacifique entre 2002 et 2007. Par ailleurs, cette progression de la demande en haut débit devrait doubler tout les deux ans, entre 2008 et 2013.
Le consortium Unity a sélectionné les firmes NEC Corporation et Tyco Telecommunications pour assurer le déploiement de l'infrastructure. A terme, Unity devrait se ramifier à la fois du côté asiatique et américain. Google précise, tout de même, que le succès de l'opération dépend de nombreuses contraintes techniques. En effet, les câbles sous-marins restent fragiles, à l'image de ceux endommagés en janvier 2008 en Méditerranée. Par ailleurs, selon Eric Schoonover, un analyste du TeleGeography interrogé par Wired.com, « l'implication de Google semble, en augmentant l'offre, n'être qu'une tentative pour faire baisser les coûts de circulation des informations dans ces câbles ». Des problématiques qui intéressent l'International Cable Protection Commitee (ICPC).