Après les SMS, l'itinérance mobile ou la portabilité du numéro, l'UFC-Que Choisir rappelle à l'ordre une nouvelle fois les opérateurs mobiles français au sujet des prix pratiqués depuis quatre ans en matière de forfaits mobiles.
L'association de défense des consommateurs a réalisé une étude sur les prix de la téléphonie mobile pour mettre en avant le fait que la baisse des tarifs depuis 2003 a été soit modeste, soit partielle, soit inexistante. L'UFC-Que Choisir précise en effet qu'il n'y a « pas eu de vraie baisse généralisée de la facture des consommateurs entre 2003 et 2007 ». Pire encore, dans ces certains cas, ce sont des augmentations de prix de 4 à 78% qui ont été constatées suivant les opérateurs mobiles.
Cela s'explique en partie par les nouveaux services ajoutés ponctuellement aux forfaits mobiles proposés. « A la différence des FAI, qui intègrent de nouveaux services dans les contrats en cours à prix constant, les opérateurs mobiles accroissent le prix de leurs forfaits à mesure qu'ils ajoutent de nouveaux services » ajoute Que Choisir dans un communiqué de presse. Et ce n'est pas l'arrivée des MVNO qui a permis de dynamiser le marché sur le plan tarifaire.
Ces opérateurs proposent en effet pour la plupart des offres économiquement intéressantes uniquement pour les consommateurs occasionnels ou « atypiques » (peu de voix et beaucoup de SMS par exemple). Pour rappel, les trois opérateurs historiques ont été condamnés pour entente illicite sur les tarifs de détail de la téléphonie mobile le 30 novembre 2005. Ils devront régler une amende totale de 534 millions d'euros (220M€ pour SFR, 256M€ pour Orange et 58M€ pour Bouygues Telecom).
Au final, l'association demande une baisse drastique des terminaisons d'appels mobiles en 2009, l'interdiction des contrats de 24 mois et l'entrée d'un quatrième opérateur de réseau susceptible de restaurer la concurrence. Selon l'Arcep, la France comptait en fin d'année dernière 55 358 000 abonnés mobiles soit un taux de pénétration de 87,6%.