Free prend son temps dans la téléphonie mobile. A l'occasion d'une conférence de presse présentant les résultats financiers du groupe , ses dirigeants ont détaillé les ambitions de l'opérateur dans la “mobilité”.
Licence 3G
Le groupe a tout d'abord confirmé son intérêt pour la quatrième licence UMTS, une licence qui lui permettrait de devenir opérateur cellulaire, au même titre que Orange, SFR ou Bouygues Telecom. “Contrairement aux nouveaux entrants dans les autres pays, Free s'appuie sur une marque forte, un parc de plusieurs millions d'abonnés et un réseau télécom d'envergure nationale” ont rappelé les dirigeants du groupe, qui estiment néanmoins que l'attribution de cette quatrième licence, pour laquelle ils sont visiblement en concurrence avec Numéricâble, ne se ferait pas avant la fin de l'année 2008.
Wimax dans le 15e
En attendant un hypothétique réseau 3G, Iliad poursuit néanmoins ses expérimentation dans le Wimax, une technologie pour laquelle il détient par contre une licence nationale. Le Président du groupe, Xavier Niel, a indiqué que sa filiale IFW menait actuellement des tests de Wimax mobile (802.11E) dans un "arrondissement du sud-ouest de Paris", probablement le 15e, afin de tester notamment le “hand-over”, une fonctionnalité permettant de maintenir une session data (voix, surf,..) même en cas de changement d'antenne-relais.
Pas de WiFi communautaire.
18 mois après le lancement fin 2006 de deux freephones pouvant se connecter l'un comme l'autre à un réseau VoIP Wifi constitué par les freebox de ses propres abonnés, Iliad n'a par contre pas souhaité communiquer de chiffres sur cette forme de téléphonie hybride. Pour des raisons de sécurité et en application de la loi Olivennes, Xavier Niel refuse également d'autoriser le surf sur un réseau Wifi virtuel constitué par les freebox des freenautes. Une fonctionnalité néanmoins proposée par Neuf Cegetel, en partenariat avec FON. Le président d'Iliad a toutefois laissé entendre qu'un tel réseau pourrait être lancé en 3G ou en Wimax, deux technologies qui n'équipent toutefois pas (encore) les Freebox...
Bref, 2008 ne sera sans doute pas l'année de la mobilité chez Iliad mais après une décennie d'investissement dans le haut débit fixe (ADSL et désormais FTTH), l'opérateur pourrait bien bousculer d'ici deux ou trois ans Orange, Bouygues et SFR, trois concurrents qualifié de “cartel” en misant sur ses propres abonnés pour déployer le quatrième grand réseau de téléphonie mobile français.