Un an après que l'Autorité de régulation des télécoms a lancé un avertissement aux fournisseurs d'accès à Internet français, ces derniers auraient selon l'UFC Que Choisir accepté de signer une convention visant à limiter les conséquences du « slamming » sur leurs abonnés. Cette pratique, qualifiée de « sport national » par l'association de consommateurs, consiste à profiter de l'établissement d'un nouveau service télécom pour écraser les installations et services d'un concurrent.
Le slamming est plus exactement défini de la façon suivante par l'Arcep : « Quand un client, déjà abonné à un ou plusieurs services fixes (téléphone, accès DSL Internet, etc.), souscrit un abonnement auprès d'un autre opérateur, l'établissement de ce nouveau service peut éventuellement venir "écraser" un service précédent. On parle d'écrasement "à tort", lorsqu'un écrasement a lieu sans que le client ait souscrit un quelconque abonnement auprès d'un nouvel opérateur ».
Selon les termes de cette convention, les FAI signataires s'engagent à rétablir en trois jours maximum et sans frais la connexion d'un internaute dont la ligne aurait été écrasée. Une pénalité de quelques centaines d'euros pourrait également frapper les opérateurs convaincus de slamming, de façon à les responsabiliser.
Préjudiciable à l'internaute, qui risque de se retrouver pendant plusieurs jours sans connexion à Internet en cas d'écrasement, le slamming est également source de problème pour les opérateurs qui parfois écrasent une ligne en croyant bien faire. « Par exemple un client tiers peut se tromper dans la saisie de son numéro de téléphone au moment de la commande en ligne d'un nouveau service et renseigner votre numéro de téléphone. Si cette erreur n'est pas détectée, la commande est passée et automatiquement réalisée, ce qui entraîne l'écrasement à tort de vos services », explique l'Arcep.
La signature de cette convention leur permettra peut-être de formaliser les processus de création ou d'installation de ligne, de façon à ce que le nombre d'incidents recensés diminue.