En dépit de l'attribution de licences, nationales et régionales, ainsi que de la conduite de différentes expérimentations techniques, le Wimax n'a pas encore pris son essor en France. Présenté comme le successeur du WiFi, comme une alternative viable aux réseaux de téléphonie 3G ou comme un moyen de combler les zones blanches de l'accès à Internet résidentiel, le Wimax devrait décoller bien plus rapidement en Asie, où différents acteurs s'activent pour déployer cette technologie. Taïwan, qui avait déjà annoncé son intention de débloquer 664 millions de dollars pour le développement du Wimax, devrait ainsi bénéficier du soutien financier d'Intel, qui a indiqué cette semaine préparer l'investissement de 500 millions de dollars pour favoriser l'essor de cette nouvelle norme de communication sans fil sur l'île.
Intel, qui compte parmi les principaux promoteurs du Wimax, espère ainsi parvenir à démontrer rapidement l'intérêt de cette technologie et encourager de futurs développements, notamment aux Etats-Unis ou en Europe. Pour le numéro un mondial des semiconducteurs, le Wimax ne serait pas encore parfaitement opérationnel, mais les dernières avancées techniques réalisées justifient selon lui largement de tels investissements. Il bénéficiera sans doute du soutien d'Acer, aujourd'hui numéro trois mondial du marché des PC, qui vient de faire savoir qu'il comptait proposer dès l'été 2008 des déclinaisons Wimax de ses ordinateurs portables grand public. Montevina, prochaine évolution de la plateforme portable Centrino d'Intel, devrait offrir une compatibilité optionnelle avec la technologie Wimax.