Plutôt que de naviguer sur de nombreux sites, les internautes avertis voudraient atteindre le plus rapidement possible un site, trouver l'information recherchée et partir. Leur taux de 'succès' serait désormais de 75%, contre 60% en 1999, dix ans après la naissance du World Wide Web, une des composantes d'Internet, souligne Jakob Nielsen, spécialiste de l'utilisabilité des sites web, dans un entretien accordé à BBC News.
Comment expliquer cette évolution ? « L'ergonomie des sites est meilleure, et les utilisateurs se sont habitués à cet environnement interactif », poursuit le consultant danois et co-fondateur du Nielsen Norman Group. Désormais, lorsque les internautes surfent, ils savent ce qu'ils veulent et comment l'obtenir. Des internautes plus affûtés qui s'en plaindraient ? Les annonceurs ? Peut-être, car les internautes sont plus nombreux à se méfier des tentatives destinées à retenir leur attention. Ils résistent, dans leur majorité, aux choix éditoriaux et publicitaires qui tenteraient de les détourner de leur but initial.
Les internautes se lasseraient également des widgets et autres applications censés rendre l'expérience utilisateur plus agréable. De tels 'extras' rendent surtout le temps de téléchargement plus long, ce qui a le don d'en agacer plus d'un, ajoute Jakob Nielsen. « Les internautes ont toujours été impitoyables, ils le sont maintenant encore plus ». Quant aux administrateurs de sites web, ils n'auraient pas encore pris la mesure de cette tendance forte.
Selon J. Nielsen, en 2004, près de 40% des internautes visitaient la page d'accueil d'un site avant d'élargir leur visite pour se rendre à un endroit précis, alors que 60% s'y rendaient directement, contre 85% en 2008. Qu'on se le dise, les moteurs de recherche, un marché dominé par Google, « font la pluie et le beau temps sur le web ». Mieux vaut opter pour un référencement efficace !