Numericable rattrapé par le fantôme de Noos? Le câblo-opérateur Numericable, risque une amende de 180.000 euros pour avoir enfreint le code de la consommation. La société avait fait l'objet de milliers de réclamations de ses clients, au point d'avoir été placée sous surveillance par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en février 2007.
L'ensemble des problèmes rencontrés ( impossibilité de résiliation, indisponibilité du service, absence de Hotline...) par les abonnés auraient été dus à de « fortes carences opérationnelles lors des acquisitions » qui ont précédé le rachat de Noos par le groupe Numericâble, explique son président Philippe Besnier. A ces problèmes liés aux successives réorganisations internes se serait ajoutée la faible capacité des réseaux déployés, incapables de faire face à l'accroissement de la demande des consommateurs.
Selon le parquet, une soixantaine de victimes ont ainsi été identifiées dans la procédure, dont une quarantaine qui s'est constituée partie civile et a réclamé des dommages et intérêts. Pourrait également s'ajouter à cela, une amende de 25.000 euros à l'encontre de Philippe Besnier ainsi qu'une autre de 7.500 euros visant Jack Mikaloff, directeur général délégué de Noos-UPC France en 2005. Pour sa défense, le groupe dénonce « un acharnement judiciaire de la part des parties civiles ».
Une amende qui, si elle est validée par le parquet de Meaux (Seine-et-Marne), ne devrait toutefois pas remettre en cause la renaissance de Numericâble, un câblo-opérateur désormais contrôlé par le le fonds d'investissement Carlyle et que certains analystes verraient bien se rapprocher de Bouygues Telecom afin de constituer un troisième grand opérateur "intégré", présent dans le câble, l'ADSL, la fibre optique et la téléphonie mobile. Numericable devrait être fixé sur cette affaire courant juillet.