Ces assises visent en premier lieu à éliminer les zones d'ombres du haut débit fixe et mobile français avant 2012. En effet, aujourd'hui, 5% de la population sur 20% du territoire serait encore exclue du haut débit. Pourtant, Viviane Reding, la Commissaire européenne en charge des médias et de la société de l'information, qui plaide d'ailleurs pour la création « super régulateur télécoms paneuropéen », prépare justement un « indicateur européen de performance pour le haut débit ». Sa première publication étant prévue pour septembre.
Une centaine d'ateliers, destinés à recueillir les avis et bonnes idées, se tiendront donc tout au long du mois de juin à Paris et en province. Ils viseront essentiellement à élaborer un plan pour développer l'équipement des ménages en ordinateurs (70% d'ici 2010) ou encore proposer de nouvelles offres de contenus et d'usages tout en multipliant les filières de formation dans le numérique.
Viviane Reding a également proposé d'instaurer un marché unifié des contenus en ligne grâce à une « signature électronique transfrontalière », et de favoriser l'interopérabilité des données médicales informatisées dans l'Union européenne (e-health). Elle a d'autre part évoqué la Bibliothèque numérique européenne (BNE) qui devrait proposer dès novembre prochain plus de deux millions d'œuvres en consultation libre.
Parallèlement, Éric Besson, secrétaire d'État au développement numérique, a présenté vingt-sept pistes de travail ouvertes à la concertation en vue de l'élaboration, avant le mois d'août, du plan pour le développement du numérique français. Une priorité puisque la part de l'économie numérique dans la production nationale ne représenterait que de 6% contre 13% aux États Unis et 17% en Corée.
