Cela n'a pas échappé à Frank Esser, le PDG de SFR, qui rappelait en fin d'année 2007 que l'opérateur s'intéressait « sérieusement » à la technologie femtocell 3G. Celle-ci se propose d'installer une mini antenne 3G au cœur d'une passerelle résidentielle ADSL, une piste qui permettrait sans doute aux opérateurs d'offrir des accès 3G domestiques illimités. Selon l'IDATE, ce seront d'ailleurs 18 millions de Femtocell 3G qui seront disponibles en 2011. Cette technologie « répond à 100% à notre stratégie mobile centric » et devrait sortir au sein des réseaux de SFR « aux alentours de la fin 2008 », précisait-t-il alors.
Près de sept mois après cette annonce, peu d'informations ont pu filtrer des prochains projets de SFR liés à l'utilisation généralisée de cette technologie. Mais selon des informations du webzine Unstrung, SFR pourrait être le premier opérateur européen à en équiper ses clients. L'opérateur testerait en effet secrètement du matériel de la société Ubiquisys en vue d'une validation logicielle du femtocell dès la rentrée de septembre. « SFR cherche vraiment à pousser la technologie des femtos. Je ne serai pas surpris si l'opérateur était le premier, ou l'un des premiers, à lancer une solution pour le grand public », aurait ajouté un analyste de ABI Research.
Selon ABI, Orange s'intéresserait également au femtocell 3G mais pour ses clients entreprises contrairement à SFR qui voudrait plutôt le proposer pour le grand public. Bouygues en revanche ne croirait pas vraiment au potentiel du femtocell. « Nous nous intéressons toujours aux opportunités d'une telle technologie. Nous faisons des estimations économiques et regardons les produits proposés pour voir si cela pourrait convenir à nos clients », aurait déclaré Renaud Trnka, le directeur du développement business de Bouygues Telecom.
