La présentation du rapport d'activité 2007 de l'Arcep a été l'occasion pour son président, Paul Champsaur, de s'exprimer sur la nécessité de donner « un nouveau souffle à l'innovation technologique » en France. Pour l'Autorité de régulation des communications électroniques, il s'agit d'anticiper.
L'an dernier, le marché final des télécoms en France a enregistré une croissance en valeur de 3,7%, influencée par l'ensemble des segments du marché. Dans le détail : la base d'abonnés de la téléphonie mobile s'est développée à un rythme annuel de 7%. « Avec 100 milliards de minutes de communication au départ de ses abonnés en 2007, la téléphonie mobile fait désormais quasiment jeu égal avec la téléphonie fixe (côté fixe, l'Arcep s'apprête à lever toute régulation sur le marché de détail et sur les marchés du transit) », a souligné Paul Champsaur. Par ailleurs, le haut débit mobile attire toujours plus d'adeptes. Ainsi, fin 2007, les réseaux 3G totalisaient 5,9 millions d'abonnés. Les revenus générés par les échanges de données représentent désormais 15% des revenus des opérateurs. Côté haut débit, la croissance est également au rendez-vous : avec 15,5 millions de foyers connectés. Parmi eux, 11 millions utilisent la voix sur IP, contre 7 millions en 2006.
Bien que la situation du haut débit français soit très positive, « le développement du marché ne pourra se perpétuer que si un nouveau souffle est donné à l'innovation technologique », a déclaré le patron de l'Arcep lundi 30 juin 2008. Avant d'ajouter : « L'objectif de la régulation est d'y contribuer, notamment en facilitant l'investissement dans la fibre et en libérant des fréquences basses pour les nouvelles générations de services mobiles ».
Après s'être exprimé sur la 4ème licence 3G, la 4G, le Wimax et le dividende numérique, le président de l'Arcep a abordé la question de l'investissement dans la fibre optique (le très haut débit). En la matière, a déclaré Paul Champsaur : « l'Autorité s'est fixée pour ambition de définir rapidement les règles nécessaires pour que les premiers déploiements de fibre se fassent dans des conditions concurrentielles satisfaisantes. L'objectif est de favoriser une concurrence par les infrastructures, afin de (...) permettre à tous les opérateurs de maîtriser la chaîne technique et économique du très haut débit. Les travaux de l'Autorité ont particulièrement porté sur les deux goulots d'étranglement identifiés dans le déploiement de la fibre, c'est-à-dire, d'une part, le génie civil (...) d'autre part, la partie terminale des réseaux fibres ».
Arcep rapport annuel 2007.