Si Nokia a publié hier des résultats financiers trimestriels en nette hausse, ce n'est pas du tout le cas du nippo-suédois Sony Ericsson qui a vu ses bénéfices fondre au second trimestre 2008. Au point même que la société envisage la mise en place d'un programme de restructuration pour rassurer partenaires et actionnaires.
Sony Ericsson devient en effet la cinquième marque de téléphonie mobile au monde avec environ 8% de parts de marché, se retrouvant derrière Nokia, Samsung, Motorola et LG Electronics. Le groupe accuse une perte nette opérationnelle de 2 millions d'euros contre un bénéfice opérationnel de 315 millions au deuxième trimestre 2007. Le bénéfice de Sony Ericsson a de plus chuté de de 97% à 6 millions d'euros contre 220 millions un an plus tôt tandis que le chiffre d'affaires est quant à lui en baisse à 2,82 milliards d'euros contre 3,11 un an plus tôt (- 9,4%).
Sur cette période, Sony Ericsson a écoulé 24,4 millions de mobiles contre 22,1 millions au trimestre précédent. Sony Ericsson explique ces mauvais chiffres par la fluctuation des taux de change défavorable à la société, le ralentissement des ventes de mobiles milieu et haut de gamme et encore par la concurrence de plus en plus rude. D'ailleurs le prix moyen d'un mobile de la marque est désormais de 116 euros contre 121 euros au premier trimestre ou 125 euros il y a un an.
Au second trimestre, Sony Ericsson a mis sur le marché sept nouveaux terminaux, dont le premier smartphone 8 megapixels de la marque, le Cyber-Shot C905. 12 autres mobiles ont commencé a être livrés dont des mobiles Cyber-Shot et Walkman s'adressant à marché de milieu ou haut de gamme. « Les mesures que nous prenons sont destinées à faire de nous une entreprise plus réactive, plus agile, et plus rentable, capable de continuer à créer des produits innovants qui séduisent les consommateurs », a déclaré Dick Komiyama, le CEO de Sony Ericsson.