L'Arcep, l'Autorité de régulation des télécoms, vient de publier son dernier état des lieux du marché français de la téléphonie mobile au second trimestre 2008. C'est l'occasion de faire le point sur le nombre d'abonnés mobiles, sur leur répartition entre les clients des opérateurs mobiles classiques ou des MVNO et enfin sur le développement des principaux services mobiles.
Il en ressort que la France comptait au 30 juin dernier près de 56 millions d'abonnés mobiles, soit un taux de pénétration de 88,1% et une hausse de 303 300 abonnés au second trimestre (auquel il faut ajouter 294 300 clients ayant choisi la portabilité du numéro). Ainsi, malgré une première baisse du nombre d'abonnés mobiles en Europe, la France arrive encore à tirer son épingle du jeu même si certaines régions ont une taux de pénétration des mobiles déjà supérieur à 100% : Ile de France (125,8%), Corse (106%), PACA (103,3%).
Au passage, le nombre d'abonnés mobiles augmente également dans les département d'outre mer avec 2,1 millions de clients référencés et répartis à quasi égalité entre une zone Antilles-Guyane (1,12 million d'abonnés) et une zone Réunion-Mayotte (1 million). Concernant les principaux usages mobiles, 966 millions de SMS ont été envoyés au second trimestre, chaque mobinaute envoyant en moyenne 48,8 textos par mois (contre 30,4 SMS/mois en juin 2007). Le revenu moyen par utilisateur (ARPU) passe ainsi à 33,9 euros par mois là où il était situé à 35,2 euros en juin 2007.
Concernant les parts de marché des MVNO, celles-ci s'établissent désormais à 4,67% du marché national des opérateurs mobiles, soit une baisse de 0,19% par rapport au dernier trimestre 2007. Ceci s'explique entre autres par le fait que les MVNO Ten-Mobile et Neuf Mobile ne sont plus indépendants et désormais adossés à leurs opérateurs mobiles partenaires. Mais ceci s'explique également par le manque de dynamisme du marché des MVNO comme le rappelait il y a encore quelques jours l'Arcep, parlant de concurrence biaisée avec les opérateurs historiques et de nombreux « freins au développement des MVNO en France ».