Selon le cabinet d'études 451 Group, le nouveau marché des mini ordinateurs portables ne se contenterait pas seulement d'ébranler la stratégie des constructeurs mais pourrait aussi influencer le secteur des systèmes d'exploitation. En effet, dans la mesure où ces portables serviront de plus en plus comme seconde machine d'appoint, l'utilisateur ne recherche pas forcément de bonnes performances ni un système d'exploitation complet. En fait, c'est le prix qui est déterminant. Aussi, sur ces « netbooks », une distribution de Linux suffit amplement pour surfer la Toile ou partager ses photos. Par ailleurs, entre deux mini portables identiques, celui équipé de Windows serait en moyenne 20% plus cher.
Jay Liman du cabinet 451 Group déclare : « A chaque fois qu'il y a une machine très différente, nous sommes plus tentés d'essayer un nouveau système d'exploitation [...] Tout le monde est ravi que Microsoft n'ait pas toutes les cartes en main cette fois-ci ».
Richard Shim, du groupe IDC, affirme que Linux est devenu largement plus populaire sur ces machines que sur les ordinateurs portables classiques: « C'est une opportunité remarquable pour Linux, au niveau du prix final ils ont un avantage de poids ».
Kyle Thornton, chef du département des ordinateurs ultra mobiles de HP, confirme ce phénomène. La compagnie a été submergée de demandes en Amérique du Sud et en Asie pour la version sous Linux du Mini Note vendue à $499 (contre $599 pour la version sous Windows). Après avoir proposé des modèles tournant sous Windows ou Linux, avec l'Eee PC 1000, Asus semble avoir privilégié le système open source.
D'après les données de Gartner, Linux représente aujourd'hui 4% sur le marché des systèmes d'exploitation, contre 90% pour Windows.