S'il est évident que le marché des navigateurs a évolué ces dernières années, Internet Explorer reste toujours en position dominante. Pour les développeurs, il s'agit cependant d'une contrainte de poids car le moteur graphique du logiciel ne respecte pas entièrement les standards du web régulés par le consortium W3C.
La bonne nouvelle, c'est qu'Internet Explorer 8, la prochaine version du navigateur de Microsoft, devrait être plus respectueuse de ces standards. Cependant, beaucoup regrettent que la firme de Redmond n'ait pas prévu d'y ajouter la technologie HTML 5 Canvas. Canvas permet de représenter sur une page web des éléments en 3D à partir d'images vectorielles (SVG) sans intégrer des applets Flash. Canvas fut initialement développé par Apple et embarqué au moteur Webkit de Safari. Par la suite, Canvas a été adopté par le consortium W3C pour être intégré au prochain HTML 5. Mozilla a implanté cette technologie au moteur Gecko de ses navigateurs.
Aujourd'hui, certains services web tels que Google Maps utilisent cette technologie mais, pour la rendre fonctionnelle sur Internet Explorer, Google a du développer ExplorerCanvas une librairie compatible avec le format de fichier vectoriel de Microsoft VML.
De son côté, la fondation Mozilla planche actuellement sur Screaming Monkey, un plugin permettant à Internet Explorer de prendre en charge l'intégralité du moteur Javascript de Firefox. Si elle devenait populaire, une telle technologie permettrait aux développeurs de contourner les lacunes d'Internet Explorer pour recentrer leurs efforts autour des standards du web.
ArsTechnica rapporte que Vladimir Vukicevic, développeur chez Mozilla, travaille sur un projet parallèle pour intégrer Canvas à Internet Explorer. Le développeur a repris le code originel du moteur Gecko en se basant sur les spécifités élaborées par le consortium W3C. Si ce plugin est bel et bien fonctionnel, Vladimir Vukicevic avoue que son utilisation reste très peu ergonomique. A chaque instance,le système de sécurité d'Internet Explorer demande à l'utilisateur d'autoriser la procédure d'une nouvelle installation.
« En théorie, avec les bonnes signatures, les bonnes implantations des classes de sécurité [...] il est possible de réduire cette intégration à une seule installation » déclare Vukicevic.