Au mois de juin dernier viviane-reding, commissaire européenne responsable de la société de l'information et des médias, avait annoncé son souhait de baisser jusqu'à 70% sur trois ans le coût des terminaisons d'appels mobiles au sein de l'Union Européenne. Aujourd'hui, cinq opérateurs téléphonique de l'Union Européenne - Deutsche Telekom, Orange, Telecom Italia, Telefonica et Vodafone - ont présenté une étude dans laquelle ils affirment que ces mesures ne se concrétiseraient pas une baisse du prix final pour l'utilisateur.
Les opérateurs estiment qu'une réduction du coût des MTR (terminaisons d'appel) jusqu'à 0,01 ou 0,02 euros pourrait entrainer une baisse du taux de pénétration, laquelle se verrait diminuée de 9% dans les zones où la Commission Européenne souhaite baisser le ce coût de terminaison d'appel de 2 centimes d'euros -soit 40 millions d'utilisateurs. En effet, Vodafone estime par exemple que dans ces conditions, il lui serait plus difficile de subventionner les terminaux pour les vendre à un prix plus attrayant auprès des clients. Parallèlement, le tarifs des cartes prépayées serait susceptible d'augmenter de manière significative.
Pour éviter ces conséquences, les opérateurs estiment qu'ils devraient introduire un autre mode de facturation similaire à celui pratiqué aux États-Unis. Sur le territoire de l'Oncle Sam, les clients paient non seulement pour émettre des appels, mais aussi pour les recevoir. Ainsi, même si le prix des communications et le coût des terminaisons d'appels sont plus bas qu'en Europe, leur facture est globalement plus élevée qu'en Europe (de 11,73 euros en moyenne ).
A la fin de l'année, Viviane Reding devrait finaliser le nouveau « paquet telecom ». Les opérateurs, de leur côte, entendent bien freiner les ambitions du commissaire européen.