Les bibliothécaires mécontents en seront pour leurs frais. Dans un communiqué daté du 11 septembre, la mairie de Paris a fait savoir que le WiFi déployé dans les lieux publics de la capitale ne devait faire courir aucun risque aux employés municipaux dans la mesure où les champs électromagnétiques générés par ces points d'accès seraient « 80 à 400 fois inférieurs au seuil règlementaire ».
Quelques mois après le lancement du WiFi parisien, qui permet de se connecter gratuitement à Internet depuis des bornes installées dans les parcs et bâtiments publics de la ville, plusieurs agents municipaux des bibliothèques de Paris s'étaient insurgés contre le risque que représentait ces émissions radio pour leur organisme. La mairie avait alors accepté de désactiver quatre de ces bornes, dans l'attente d'un étude censée confirmer ou infirmer les craintes des employés concernés qui se plaignaient de maux de tête et de malaises et attribuaient ces derniers au WiFi.
« Ces mesures ont été effectuées par des laboratoires agréés, conformément au protocole de l'Agence nationale des fréquences », tient à rassurer la mairie de Paris, qui ajoute que « des visites médicales ont été proposées à tous les agents qui ont signalé des maux liés à la Wi-Fi » et qu'« aucune pathologie n'a été diagnostiquée ».
La réponse ne sied cependant guère aux syndicats qui représentent les employés de la ville. Ces derniers ont refusé le débat que leur proposait la ville de Paris, au motif que leurs experts avaient été récusés par cette dernière. La mairie prévoit maintenant de mettre en place une « conférence citoyenne » consacrée au thème des ondes électromagnétiques, dont les résultats devraient être communiqués au printemps 2009. En attendant, les bibliothèques parisiennes continueront à servir du WiFi.