Le CEO de Google défend l'accord signé avec Yahoo

Ariane Beky
Publié le 18 septembre 2008 à 15h16
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Sous la pression du Département américain de la justice et de la Commission européenne, Eric Schmidt, CEO de Google, défend le partenariat publicitaire signé avec Yahoo. « Voilà comment je vois les choses, puisqu'il s'agit d'un accord commercial, nous avons le choix du moment où nous allons le mettre en place », a déclaré Eric Schmidt, mercredi, à la presse américaine. Schmidt a ajouté que Google et Yahoo ont retardé de près de 120 jours la mise en oeuvre de leur accord afin de donner aux régulateurs le temps d'étudier le dossier. Avant d'ajouter qu'un délai supplémentaire pourrait leur coûter très cher. « Le temps c'est de l'argent dans notre business », a-t-il déclaré.

Enfin, Schmidt a réaffirmé vouloir mettre en oeuvre l'accord début octobre 2008, même si l'analyse du dossier par les régulateurs n'est pas terminée. Google et Yahoo ont signé leur accord « non exclusif » en juin dernier. Dans ce cadre, des publicités seront placées par Google sur les sites web de Yahoo. Google, spécialiste des technologies de recherche web et des liens sponsorisés, estime que ce partenariat rapportera 800 M$ de revenus par an, lui permettant d'augmenter son cash-flow à 450 M$ (au lieu de 250 M$) sur les 12 premiers mois du partenariat.

Tout le monde ne l'entend pas de cette oreille ! Microsoft qui, plus tôt cette année, a tenté d'acquérir Yahoo pour la somme de 44,6 milliards de dollars, a qualifié l'accord d'anticoncurrentiel, d'autant plus que Google est propriétaire de la régie DoubleClick. Par ailleurs, l'Association of National Advertisers a demandé au Département américain de la justice (US DOJ) de bloquer l'accord Yahoo/Google. Enfin, l'Association mondiale des journaux (World Association of Newspapers ou WAN) installée à Paris, a fait la même demande auprès des autorités américaines et européennes.

Rappelons-le, le US DOJ a engagé l'avocat Sanford Litvack, spécialiste des problématiques de concurrence, pour étudier le dossier. Quant à la Commission européenne, elle a confirmé en début de semaine, par le biais de son porte-parole Jonathan Todd, chercher à déterminer si ce partenariat risque d'entraver la concurrence au sein de l'espace économique européen.
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