Président fondateur de Backelite, sebastien-berten revient sur la création de cette agence, sur son adossement au groupe Fullsix et sur sa vision de la mobilité, un eldorado amené à se complexifier.
JB -Sébastien Berten, bonjour. Comment est née Backelite ?
SB -J'ai débuté ma carrière chez Internet Telecom avant de rejoindre SFR pour m'occuper des portails Vizzavi puis Vodafone Live. J'ai rapidement réalisé que le marché aurait besoin d'acteurs spécialisés, capables d'accompagner grands comptes, marchands et annonceurs sur l'internet mobile, et avec Vincent Frattaroli et Thomas Sarlandie nous avons décidé de créer Backelite au cours de l'été 2006.
Clin d'oeil à la Bakélite, cette matière plastique noire utilisée dans les premiers téléphones, Backelite se positionne comme une agence agile mais capable de s'adapter aux critères de qualité de grands comptes comme les opérateurs. C'est aussi le « come back des élites », des développeurs sérieux pour des clients sérieux.
JB -Comment êtes vous adossé au groupe FullSIX ?
SB -Historiquement, Backelite est un essaimage du groupe SFR, qui reste l'un de nos actionnaires à hauteur de 15%. Mais nous avons très tôt pensé que nous devions nous adosser à un grand nom du marketing interactif. A ce titre FullSIX dispose aujourd'hui de 43% de notre capital. Les 42% restant se répartissant entre les dirigeants fondateurs de l'agence.
JB -Pour décrire votre métier, peut on parler de « mobile agency » ?
SB -Non, nous préférons nous présenter comme une société de développement de services multimédia mobiles. Nous avons accompagné de nombreux médias comme Challenges, le Nouvel Obs ou encore 20minutes.fr sur les téléphones mobiles ainsi que des marchands de premier ordre comme Voyage-SNCF, pour qui le téléphone devient un nouveau canal de vente. Nous mettons par ailleurs en oeuvre les plans de lancements de nos réalisation en utilisants les outils mobiles (SMS, MMS, Référencement...) et en celà nous pouvons dire que nous sommes aussi une agence.
La société est en forte croissance, avec près d'une trentaine de collaborateurs, et devrait réaliser un chiffre d'affaires de 2,8 millions d'euros cette année.
JB -Outre le développement, avez vous des compétences en création de trafic ?
SB- Nous ne sommes pas une régie publicitaire mais nous accompagnons nos clients en établissant et en réalisant les campagnes de lancement des sites ou services que nous réalisons. Nous pouvons également prendre en charge le référencement de leur site sur les portails des opérateurs, sur Gallery et sur les moteurs de recherche mobiles. En revanche nous accompagnons nos clients dans le choix de leur régie publicitaire mobile, qui est d'ailleurs parfois leur régie web.
JB -Avez vous également développé une expertise en matière de monétisation de trafic ?
SB -Les modèles économiques sont bien souvent les mêmes que sur le web avec une monétisation d'audience par la publicité ou la vente de biens et de services. Sauf pour les marques/acteurs forts, le trafic étant encore assez faible, nous sommes encore avec un certain nombre de nos clients, en phase d'accompagnement de l'apprentissage du média afin d'optimiser la monétisations au bout de 6 mois à un an.
JB -On peut tout de même dire que l'année 2008 aura été celle du réveil de l'internet mobile ?
SB -Il est clair que la combinaison de nouveaux terminaux, de nouveaux réseaux et de nouveaux forfaits permet enfin au marché de décoller. Les opérateurs ont souvent été critiqués mais il faut reconnaître que ce sont eux qui ont permis l'éclosion de ce nouvel écosystème dont tout le marché va désormais bénéficier.
Pour Backelite, cela se traduit par exemple par un boom des briefs concernant l'internet mobile, un secteur qui bénéficie depuis début 2008 de véritables budgets.
JB -Des budgets qui peuvent également intéresser une agence comme FullSIX. Une marque spécifique au mobile continue de se justifier ?
SB -Oui. Les agences globales chapautent en général la réflexion multi canal mais ma conviction est qu'elles auront toujours besoin d'une agence experte dans la mobilité, un secteur qui ne se limite d'ailleurs pas qu'à l'internet mobile puisqu'il va désormais rapidement prendre en compte d'autres domaines tels que les applications mobiles (iPhone, flashlite, java, etc..), les codes barre 2D ou encore le sans-contact avec les technologies RFID/NFC. L'écosystème mobile va se complexifier et l'aventure ne fait que commencer.
JB - Sébastien Berten, je vous remercie.
Sébastien Berten, Backelite : « L’écosystème mobile va se complexifier »
Publié le 24 septembre 2008 à 12h15
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