SFR et Orange viennent de conclure un accord d'un nouveau genre afin de déployer plus rapidement la fibre optique en France. Selon les termes de ce contrat, Orange pourra louer les infrastructures de SFR et vice-versa. De son côté, Free juge cette pratique déloyale.
C'est le syndicat de votre immeuble qui choisira l'opérateur unique en charge de développer une infrastructure. L'AFP rapporte que par cette entente, l'habitant sera « totalement libre de s'adresser à l'opérateur de son choix, en fonction de l'offre commerciale qu'il préfère ».
L'accord précise que le point de mutualisation, c'est-à-dire le noeud de branchement où les opérateurs viendront se raccorder à l'infrastructure principale, devrait être implanté le plus près possible du logement « en tenant compte des contraintes d'accessibilité et d'occupation du domaine public ». Ce raccordement sur cette architecture monofibre (FFTH-GPON) sera installé au pied de l'immeuble en zone urbaine et dans le domaine public en zone pavillonnaire.
Selon la Loi de Modernisation de l'Economie (LME), à partir du 1er janvier 2010 les nouveaux immeubles de plus de 25 habitations devraient être équipés de lignes à très haut-débit.
Cependant, la filiale d'Iliad, Free, dénonce cette pratique. Maxime Lombardini, qui soutient une solution multifibre (FTTH -P2P) assurant 1 fibre par opérateur et par habitant, affirme : « cet accord ne garantit ni la concurrence, ni le libre accès des foyers aux différentes offres et est contraire à l'esprit des discussions entamées entre les opérateurs [ et ] contraire à la LME ».
Si SFR assure que cet accord est juste et reste « ouvert à tous les opérateurs qui le souhaitent », Eric Besson, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, a invité les opérateurs a se retrouver le 23 octobre prochain pour entamer des discussions afin que cette mutualisation se fasse « de manière transparente et non discriminatoire ».