Aux États-Unis, plusieurs entités du domaine des arts numériques se sont réunies autour d'un projet baptisé Arts+Labs afin de promouvoir la distribution légale de contenu numérique. L'opérateur mobile AT&T, Microsoft, Cisco, NBC Universal, Viacom ou encore The Songwriters Guild of America affirment que ce groupe a pour vocation d'aider les artistes et les créateurs à distribuer leur contenu sur la Toile tout en leur assurant un juste retour financier. Dans cette optique, Arts+Labs entend informer et éduquer les internautes sur les moyens de trouver du contenu (albums, films, séries TV) de manière légale et à prix abordable.
Pour freiner l'utilisation de logiciels peer-to-peer et la distribution de médias illégaux, Arts+labs mettra en lumière les dangers liés aux téléchargements de fichiers vérolés et aux potentielles attaques de malware.
Parmi les fondateurs d'Art+Labs, nous retrouvons Mike McCurry, l'ancien secrétaire de presse de Bill Clinton, Rick Carnes, président de the Songwriters's Guild of America et Mark McKinnon, un ancien parolier et éditeur de journal.
Mark McKinnon explique : « nous estimons qu'il est important de concentrer nos efforts afin que les artistes puissent tirer profit de leur créativité. Arts+Labs travaillera pour que [...] les artistes puissent partager facilement leurs innovations au travers de nouveaux canaux de distribution avec la confiance que leurs droits légaux seront respectés »
Selon des statistiques de l'industrie de la musique, le manque à gagner s'élèverait à 12,5 milliards de dollars à cause des pratiques de piraterie et le nombre de chansons téléchargées illégalement serait vingt fois plus important que les morceaux achetés sur des plateformes de commerce. Si, officiellement, Arts+Labs semble se fixer pour mission « d'éduquer » l'internaute, difficile de ne pas s'interroger sur les conséquences éventuelles d'un tel rassemblement, et notamment sur la capacité d'influence de ses acteurs auprès des instances gouvernantes...