GPSPrevent est une société dont le métier est la conception de bases de données et la fabrication d'avertisseurs de radars. Nous avons réalisé 10,7 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2007 avec 25 salariés et comptons avoisiner les 14 à 15 millions d'euros de CA cette année avec 32 salariés. 80% de notre CA provient aujourd'hui de la vente d'avertisseurs de radars, les 20% restants étant liés à la création et la mise à jour de bases de données de radars fixes et mobiles.
Nous exploitons d'ailleurs nos propres bases et la vendons à des tiers dont notamment Packard Bell, Sony ou Clarion. Depuis peu, nous commercialisons également un avertisseur de radars logiciel pour mobiles et smartphones.
Quelle part de marché revendiquez-vous dans le secteur des avertisseurs de radars en France ?
Sur les plus grandes enseignes physiques, nous revendiquons entre 50 et 60% de parts de marché. Sur Internet, nous sommes présents mais pas leader. Concernant le marché du B2B, je ne le connais pas réellement et ne peux donc vous répondre précisément. Au total, nous vendons près de 250 000 produits chaque année.
Le gros du marché est constitué de produits commercialisés à des prix de 99 euros à 249 euros. Les utilisateurs préfèrent d'ailleurs acheter des produits plus qualitatifs qui répondent à plus de besoins que de simples produits à près de 30 ou 40 euros. 80% des volumes de ventes d'avertisseurs de radars se font sur des produits à plus de 100 euros.
Comment voyez-vous évoluer le marché des avertisseurs de radars ? Pourrait-il être cannibalisé à terme par celui des GPS autonomes traditionnels ?
C'est un marché difficile à cerner dans le sens où nous n'avons aucune donnée statistique à son sujet. Nous sommes dans un trop petit marché pour des avoir des statistiques précises, seules des informations sur le marché global des systèmes GPS vendus étant disponibles. Le marché croit néanmoins d'année en année avec près de 20 à 25% de ventes en plus cette année.
Au total, ce sont plus de 500 000 avertisseurs de radars qui devraient être commercialisés cette année. Même si il y a de plus en plus de GPS autonomes à 100 euros, je n'ai jamais vendu autant d'avertisseurs de radars que ces derniers mois. Cela ne nous dessert donc absolument pas. Un PND n'est pas un produit dédié pour les radars. Il ne gère pas les sens des radars, les angles ou d'autres informations que nous utilisons depuis quelque temps déjà dans nos produits. Ce sont des produits de navigation, avec en plus une fonction d'alertes de radars. Nous ne ferons jamais en revanche leur volume de ventes mais nous le savions déjà.
Quelles sont les grandes évolutions du marché des avertisseurs de radars chez GPSPrevent ?
Nous avons des produits plus ludiques dont notamment le AlerteGPS G420 avec vision tête haute. Pour des raisons de place et de prix, nous avons choisi de lui ajouter une fonction de projection des informations (vitesse, alerte) directement sur le pare brise de l'automobile.
Nous venons également de lancer notre avertisseur de radars pour téléphones mobiles. Pré annoncé pendant quelques semaines, ce sont près de 40 000 personnes qui ont laissé leur email pour être averti lors de sa mise sur le marché. Je pense que les solutions d'alerte de radars pour mobiles devraient connaître un succès important à l'avenir. Cela permet de gérer entre autres le double appel avec l'avertisseur de radar et la voix qui continue d'émettre pendant les conversations.
A la fin du mois de novembre, nous allons enfin lancer un premier avertisseur de radars avec une carte SIM pré installée. Nous sommes en train de choisir notre partenaire opérateur mobile pour disposer de forfaits M2M (Machine To Machine) adaptés. Le produit permettra d'être averti également des accidents ou des bouchons et disposera d'un grand écran OLED. Son prix devrait tourner autour des 249 euros avec 1 ou 2 ans de mises à jour gratuites des bases de données. Ce sera le même produit que notre « G220 » avec des fonctions communicantes pour permettre à tous d'ajouter ses propres radars rencontrés sur la route.
Sur les avertisseurs GPS que nous commercialisons chaque année, ce ne sont que largement moins de 1% de nos clients qui nous remontent en effet des informations. Avec ce nouveau produit, nous devrions disposer d'une communauté beaucoup plus importante. Ce produit aura enfin une fonction RTA (Real Time Alert) payante (sous les 5 euros), car elle nécessite plus de besoins en data.
Quid de l'évolution du logiciel « AlerteGPS Mobile » ? Sera-t-il intégré à terme dans des téléphones mobiles GPS ?
Nous avons choisi de le commercialiser avec une licence à vie du programme. Orange et Bouygues Telecom le commercialiseront pour leur part avec un système de location. Pour intégrer le logiciel directement dans de nouveaux téléphones mobiles, nous sommes en cours de négociation avec les principales marques du secteur.
Concernant l'évolution du logiciel mobile à proprement parler, nous allons lancer la semaine prochaine une version compatible avec les derniers smartphones Blackberry (Bold et Curve) de RIM. Une version iPhone devrait enfin voir le jour d'ici 3 semaines.
« AlerteGPS Mobile »
Et comment vont évoluer les bases de données de radars AlerteGPS dans les prochains mois ?
Nous avons aujourd'hui des bases de données de radars pour toute l'Europe. Nous attirons un million de visiteurs par mois sur notre site selon Xiti et nous avons atteint le million de téléchargements des bases proposées sur les différents GPS autonomes du marché. Les produits de TomTom et Garmin représentent d'ailleurs 70% de notre volume de téléchargements.
Concernant les grandes évolutions de ces bases, nous allons gérer des bases de données de radars de la Chine dans une quinzaine de jours et nettoyer les bases de données pour les rendre encore plus pertinentes. Enfin, nous allons protéger nos bases pour éviter que des personnes peu scrupuleuses les volent et les revendent ensuite. Nous avons d'ailleurs plusieurs procédures judiciaires en cours et espérons faire jurisprudence dans le domaine. 2009 sera l'année où nous comptons assainir le marché en bloquant les gens qui le pollue. La moitié de nos dépenses sont liées à la constitution de nos bases. Le but est donc de les améliorer, pour trouver de nouveaux points, tout en développant l'aspect communautaire. Nous allons lancer des sites communautaires avec de grands noms de l'Internet français et américain.
Arnaud Rattier, je vous remercie.