Australie : un système de filtrage P2P pour FAI

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 28 octobre 2008 à 15h40
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Kevin Bermeister, anciennement associé aux créateurs du logiciel de partage de fichiers Kazaa et trainé en justice entre 2004 et 2006 par les lobbys de l'industrie musicale, a finalement changé de position. En effet, ce dernier rejoint Michael Speck, à la tête de l'organisation Music Industry Piracy Investigations, dans la mise en œuvre d'un système de lutte anti-piratage. Ce logiciel est installé directement sur les serveurs du fournisseur d'accès à internet et sera déployé en phase de test chez un FAI australien le mois prochain. Une telle infrastructure, si elle s'avère fructueuse, pourrait bien intéresser les acteurs de l'Hexagone. En effet, selon les accords de l'Elysée signés en novembre dernier les FAI français s'étaient engagés à tester pendant deux ans des solutions techniques de filtrage permettant de lever le doute sur la culpabilité ou l'innocence de l'internaute accusé de téléchargement illégal.

Le système en question répertorie le contenu illégal de différentes sources en attribuant à chaque fichier un numéro unique. Michael Speck explique que « quand la technologie du FAI identifie un lien à caractère illicite, ce dernier est bloqué et le lien est cassé ». L'utilisateur se voit alors proposer plusieurs manières d'obtenir ce fichier de manière légale. « Aucune information n'est collectée » ajoute Speck, « tout est basé sur l'identification du contenu [...] la vie privée est complètement protégée ».

Si un tel filtrage paraît bien ambitieux, notons que ce système ne fonctionne pour l'instant que sur les logiciels basés sur Gnutella tels que LimeWire ou Shareaza, laissant donc la voie libre au logiciel BitTorrent. Cependant, certains acteurs se méfient déjà de potentielles violations de la vie privée. David Vaile, acteur majeur de la fondation australienne de la protection de la vie privée, déclarait que les archives d'activités pourraient être utilisées à mauvais escient, notamment par les industries de la musique souhaitant entamer rapidement des procédures judiciaires contre un internaute
Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint

Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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