Ce projet pharaonique a provoqué beaucoup de réactions et fait notamment grincer les dents des défenseurs du droit d'auteur. En attendant que les différents soient réglés, Google a du mettre en veilleuse son projet, stoppant la numérisation des ouvrages jusqu'en novembre (Voir cette brève). Autre « élément du dossier » Google, la contre-offensive qui s'organise en Europe. Sous l'implusion de la France, il est ainsi question d'un projet de bibliothèque numérique européenne.
Une société américaine, Kirtas Technologie, vient de faire une annonce dans ce contexte de tension et d'effervescence sur le sujet sensible de l'accès aux écrits et de leur sauvegarde. La « contre-offensive » de Kirtas Technologie s'appelle Bookscan ; il s'agit d'une machine capable de numériser 1 200 pages à l'heure en tournant automatiquement les pages une à une « plus délicatement qu'une main humaine » d'après son président, M. Belkir, qui s'est confié à l'AFP. M. Belkir ajoute que « sur 3,6 millions de pages numérisées par nos clients, seulement 3 ont été abîmées ».
Le Bookscan affiche des dimensions de 84 x 76 x 122 cm pour 77 kilos.
Cette machine numérise en 300 à 600 dpi en couleur des pages comprises entre les formats 11 x 17 et 27 x 35 cm. Elle restitue des fichiers Tiff, Jpeg ou PDF et dispose d'un système de reconnaissance optique pour 177 langues. À 120 000 euros, le Bookscan aurait trouvé preneur, car le président de Kirtas ajoute : « Nous partons à la conquête de l'Hexagone, où le marché est en effervescence, et devrions signer un accord de distribution avec un acteur phare du marché ».