Frank Esser, le PDG de SFR, ne semble pas réellement du même avis que Xavier Niel, l'actionnaire principal d'Iliad - propriétaire de Free -, concernant les économies potentielles faites par les consommateurs suite à l'attribution d'une quatrième licence mobile.
Alors que ce dernier annonçait début septembre pouvoir faire économiser 1000 euros par an sur sa facture mobile (forfait) à une famille de 3 personnes dans le cas où une quatrième licence mobile était attribuée à Free, ces propos sont contestés par le patron de SFR. A l'occasion d'un entretien paru dans le Figaro Economie, Frank Esser a effectivement contesté le fait qu'un nouvel entrant dans le monde de la téléphonie puisse faire baisser le prix des forfaits mobiles.
« Un quatrième opérateur, s'il a une couverture nationale, ne fera pas baisser les prix, qui sont déjà parmi les plus bas d'Europe. Il n'apportera pas plus d'innovation, la France étant déjà en pointe comme l'a montré SFR en lançant le eePC, les forfaits Illymithics d'Internet mobile, la 3G, le triple play, les SMS illimités ». Si Matignon envisagerait actuellement de favoriser l'arrivée d'un nouvel entrant en attribuant une quatrième licence mobile en un bloc ou en plusieurs lots de fréquences, cela ne semble donc pas être du goût des opérateurs historiques, que ce sont SFR, Orange et Bouygues Telecom.
Le patron de SFR ne s'en cache d'ailleurs pas en allant jusqu'à déclarer qu'un nouvel entrant pourrait être néfaste pour les mobinautes situées dans les zones blanches, ces zones où le signal GSM ne passe pas ou peu. « Cela conduirait les opérateurs à investir moins sur les zones rurales. Il serait plus judicieux d'attribuer aux opérateurs en place ces fréquences dont ils ont tant besoin, notamment pour faire face à l'essor considérable d'Internet mobile », précise-t-il enfin.