Barack Obama est entré dans l'histoire, car il est le 44e président des États-Unis, en raison de son histoire et de ses origines, mais aussi et surtout, parce qu'il incarne une nouvelle génération d'hommes politiques: les « digital natives ».
Rien que durant la campagne, son équipe aurait posté quelque 1800 vidéos sur You Tube. Et, chaque semaine, il devrait en être mise une nouvelle en ligne. Mais ça ne s'arrête pas là : le site change.gov devrait permettre à des millions de citoyens américains de suivre quotidiennement l'avancée du processus de transition à Washington. Sans compter les 2,9 millions de SMS transmis le 22 août 2008 par l'équipe d'Obama pour annoncer le nom de son vice-président Biden ou encore le spot publicitaire d'une demi-heure diffusé quelques jours avant l'élection sur nombre de chaînes US. Une avancée par rapport à la présidence Web 2.0 française ?
Ce n'est pas tout d'ailleurs. Pour la campagne, Barack Obama se serait appuyé sur une liste de diffusion (mailing-list) d'environ dix millions de contacts, 3,1 millions concerneraient des personnes ayant financé sa campagne (639 millions$ dont 465 millions$ via Internet) et sept millions d'autres faisant partie des équipes de bénévoles.
Une liste qui fait rêver : « Une fois que les gens ont rejoint un réseau, on ne peut pas les déconnecter comme cà, expliquait d'ailleurs Peter Daou, le webmaster d'Hilary Clinton. Mais les gens qui ont aidé Obama à atteindre cet objectif historique, en s'organisant par eux-mêmes, peuvent parfaitement s'organiser contre le nouveau président par la suite », rappelait-il également.
En effet, avec rebuildtheparty.com, les républicains s'activent déjà outre-Atlantique. « La mobilisation en ligne est de loin notre meilleure arme pour transformer le parti en profondeur et lui permettre d'affronter Obama en 2012, lors de sa campagne de réélection, qui devrait tourner autour du milliard de dollars », écrivent-ils en réponse à la net-campagne démocrate.