L'idée d'un rapprochement entre Facebook et Twitter a déjà été évoquée à de multiples reprises dans les sphères proches de la tendance « Web 2.0 » et de la Silicon Valley, et les rumeurs se sont intensifiées début novembre, lorsque Mark Zuckerberg a publiquement admis que Twitter offrait un « modèole élégant » et qu'il était « vraiment impressionné » par ce que la société était parvenue à réaliser.
Facebook et Twitter, même combat ? Les deux services partagent une vision commune de la mise en scène des actions du quotidien de l'internaute, et de la possibilité d'amorcer une discussion ou une série d'interactions à partir de la réponse à cette simple question : « que faites-vous en ce moment ? ». Aujourd'hui, Twitter revendique environ six millions d'utilisateurs, loin derrière Facebook et ses 120 millions d'internautes, mais bénéficie dans la Valley d'un intérêt certain, dopé par une audience en croissance de 600% sur un an.
Toujours selon Kara Swisher, les 500 millions de dollars proposés par Facebook partaient du principe que la société était valorisée à 15 milliards de dollars, chiffre extrapolé à partir de la prise de participation opérée par Microsoft en octobre 2007. Un calcul hasardeux, qui n'aurait pas convaincu outre mesure les dirigeants et investisseurs de Twitter. D'après eux, Facebook ne pèserait plus aujourd'hui que cinq milliards, et l'offre formulée correspondrait donc plutôt à une enveloppe de 150 millions de dollars. Il se murmure en outre que Twitter, qui repose actuellement sur des investissements de l'ordre de 20 millions de dollars, aurait préféré une acquisition en cash, plutôt que cet échange de parts.
Twitter, qui doit faire face à des frais de fonctionnement relativement élevés - notamment en raison de son système d'alertes par SMS - semble donc parti pour continuer son développement en cavalier seul... jusqu'à la prochaine offre de rachat ?