La technologie de haut-débit mobile 3G LTE (Long Term Evolution) est devenue un standard en début d'année. Mais ce n'est que récemment que ses spécifications techniques ont été ratifiées par le « 3GPP », le très influent consortium chargé de développer les activités du haut-débit mobile dans le monde.
Plus précisément, c'est la dernière version du « 3GPP Release 8 » qui contient désormais la liste des fonctions techniques permettant déjà aux constructeurs et opérateurs télécoms de concevoir infrastructure et terminaux compatibles avec une telle technologie. Car à l'instar de l'EDGE, de l'UMTS ou du HSDPA, le passage à la 3G LTE nécessitera effectivement aux opérateurs de mettre à jour leur réseau et aux constructeurs de concevoir de nouveaux téléphones. « En fin d'année 2008, les spécifications du LTE sont suffisamment stables pour débuter sa phase d'implémentation commerciale », annonce le « 3GPP ».
La 3G LTE devrait permettre d'atteindre des débits (dans des conditions optimales) de 100 mbps en téléchargement et de 50 mbps en émission de données, le tout avec un temps de latence de 10 ms (5 fois moins que pour le HSDPA).
Dernièrement, c'est LG qui a développé la première puce 3GPP LTE utilisable dans des téléphones mobiles et des clés 3G LTE pour PC. Avec des dimensions d'à peine 13 x 13 mm, ces puces ont pu permettre d'atteindre des débits réels de 60 mbps en téléchargement et de 20 mbps en émission, c'est à dire des débits supérieurs à ce que propose actuellement les technologies Internet de type ADSL.
A noter qu'environ 85% des opérateurs mobiles qui proposent aujourd'hui le haut-débit mobile via la technologie WCDMA pourront basculer à moindre coût vers des réseaux LTE. Selon les analystes de Strategy Analytics, le marché du LTE va doubler passant de 70 millions d'unités de terminaux compatibles en 2012 à 150 millions en 2013. En attendant, les premiers réseaux LTE des opérateurs mobiles du marché ne devraient pas voir le jour avant 2010. A moins que d'ici là les industriels des télécoms cherchent plutôt à proposer une solution « 4G » différente, exploitant notamment le Wimax.