En Angleterre, le département de la santé pourrait bientôt lever l'interdiction d'utiliser le téléphone portable dans les centres hospitaliers. La BBC rapporte que cette décision fait suite à une expertise qui s'est déroulée ces cinq dernières années.
Le ministre de la santé, Ben Bradshaw, souligne le fait que les patients ont besoin de leur mobile pour rester en contact avec leur proches. De son côté, l'Association des Patients précise que le téléphone portable n'affecterait que certains matériels médicaux spécifiques. Ce point de vue est aussi partagé par l'Association Médicale Britannique qui estime que le téléphone portable permettrait aux médecins de mieux communiquer entre eux et surtout d'être plus réactifs.
« Dans certains endroits, comme les blocs opératoires, il y a des appareils sensibles mais de toute évidence, si vous vous faites opérer vous n'allez pas téléphoner », explique Michael Summers, avant d'ajouter : « mais dans la plupart des services il n'y a aucune raison de l'interdire... à condition de rester discret et de ne pas énerver quelqu'un à côté de vous ».
Si tout le monde semble s'accorder sur une relativisation de l'impact du téléphone portable sur les instruments de l'hôpital, d'autres questions sont soulevées, notamment celles portant sur la vie privée des patients et les mobiles disposant d'un appareil photo.
Aussi, Nigel Edwards, du département national de la santé (NHS) perçoit certains abus comme le stress engendré par les sonneries de téléphones ou encore le fait que « les médecins et les infirmières faisant leur ronde ne devraient pas attendre que le patient ait fini de téléphoner ou de taper un SMS » avant de s'occuper d'eux.
Rappelons tout de même qu'au mois d'octobre dernier, une enquête menée par l'association britannique des dermatologues révelait que le nickel de la coque du téléphone pourrait engendrer une éruption cutanée pouvant toucher 30% de la population britannique.