Licence 3G : Qui sera le quatrième opérateur cellulaire français ?

Jérôme Bouteiller
Publié le 14 janvier 2009 à 12h10
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Freephone
Serpent de mer depuis déjà plus de cinq ans, objet d'un bras de fer entre l'Arcep et le gouvernement, l'arrivée d'un quatrième grand opérateur cellulaire, propriétaire de son réseau, a finalement été confirmée lundi par le premier ministre, francois-fillon.

L'Arcep devrait lancer dans les prochaines semaines un appel à candidatures sur les fréquences 2.1 GHz restantes, basé sur 3 lots de 5 MHz chacun, avec un lot obligatoirement réservé à un nouvel entrant. « L'objectif est l'attribution des fréquences avant la fin de l'année 2009 » indique l'autorité, qui devrait vendre ces lots aux enchères.

Pour le moment, beaucoup d'analystes pensent naturellement à Free pour ce lot. Depuis plusieurs années, Iliad, sa maison mère, multiplie les déclarations en ce sens. L'opérateur a racheté la seule licence nationale pour le Wimax et a discrètement lancé deux freephones, permettant déjà des services téléphoniques de base sur son réseau Wifi communautaire.

Mais Iliad n'est pas le seul opérateur pouvant prétendre à cette licence. En janvier 2008, le secrétaire général de Numéricâble, Arnaud Polaillon, se déclarait toujours intéressé par cette quatrième licence. Aujourd'hui, l'opérateur refuse de se prononcer sur le sujet. Outre ses 4 millions d'abonnés à ses services de télévision ou d'accès internet, Numéricâble compte toutefois quelques milliers d'abonnés à son service de téléphonie mobile, lancé sur le réseau cellulaire de Bouygues Telecom. La société compte par ailleurs un actionnaire puissant, le fonds d'investissement Carlyle, qui dispose des capacités financières pour enchérir sur cette quatrième licence.

Autre candidat crédible : le néerlandais KPN. Préssenti en début d'année 2008 pour racheter Bouygues Telecom, le groupe a finalement lancé avec ce dernier une offre de téléphonie mobile à bas coût, baptisée Simyo. Présent dans de nombreux pays d'Europe du Nord, le groupe dispose également des moyens financiers pour s'offrir une licence et construire un réseau cellulaire dans l'hexagone.

Financièrement plus modeste, le groupe du milliardaire français Vincent Bolloré fait également figure de candidat potentiel. Désormais dirigé par Dominique Roux, ancien sage de l'ART (l'actuel Arcep), sa filiale Bolloré Telecom est très active dans l'internet sans-fil Wimax et pourrait également lorgner du côté de la téléphonie cellulaire en mettant la main sur une telle licence.

Même si d'autres grands noms des télécoms comme Vodafone (actionnaire minoritaire de SFR), Telefonica (ancien candidat à une licence 3G avec Suez) voire NTT DoCoMo (partenaire de Bouygues Telecom dans l'i-mode) ne sont pas à exclure, Free, Numéricâble, KPN ou Bolloré font tous figure de candidats crédibles pour la quatrième licence 3G/UMTS française qui devrait donner naissance au quatrième grand opérateur français « intégré » dans le fixe et le mobile et ainsi rivaliser avec Orange, le nouvel SFR ou Bouygues Telecom.
Jérôme Bouteiller
Par Jérôme Bouteiller

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