Au mois de décembre, le gouvernement britannique envisageait d'établir une législation internationale de l'Internet en adoptant un système de classement des sites web anglophones similaire à celui utilisé dans l'industrie du cinéma.
A cet égard, Andy Burnham, le ministre de la culture britannique, envisageait un accord avec l'administration d'Obama et déclarait : « si l'on revient sur les fondateurs de l'Internet, ils parlaient franchement d'un espace sur lequel les gouvernements n'auraient pas la main mise. Je pense sérieusement qu'il est temps de revoir ces choses maintenant » , avant d'ajouter : « il ne s'agit pas d'une campagne contre la liberté d'expression [...] mais l'intérêt du public est plus large et il y a donc plus de gens qui pourraient être touchés. Nous devons déterminer plus précisément où se trouve l'intérêt du public et le positionner de manière claire. »
Aujourd'hui, nous apprenons que l'Allemagne souhaite mettre en place un système de filtrage similaire, lequel sera opéré directement à partir des fournisseurs d'accès à Internet. Selon plusieurs sources allemandes, cette initiative devrait être finalisée dans 6 à 8 semaines. Le gouvernement explique qu'il s'agit d'une mesure pour contrer la propagation de sites à caractère pédophilique. Par le passé, les autorités allemandes ont travaillé avec les moteurs de recherche tels que Google afin de censurer certains sites Internet néo-nazis.
En France, en juin dernier, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie envisageait aussi la mise en oeuvre d'un système de filtrage et s'est entretenue avec les différents FAI de l'Hexagone. La ministre avait alors déclaré que l'Internet, bien qu'il soit « un immense espace de liberté, [ il ] est aussi vulnérable aux menaces, de la simple escroquerie à la propagande terroriste, en passant par la pédopornographie. ». Au mois de novembre le gouvernement a lancé le site internet Pharos permettant à l'Internaute de reporter tout type de contenu illicite trouvé sur la Toile.