L'Europe en panne ? D'après les chiffres rendus publics jeudi par la Commission européenne, les dépenses en recherche et développement de l'UE représentent 1,84% du PIB depuis 2005. On est loin de l'objectif des 3% fixé en 2000. Bien sûr, il existe des disparités entre Etats membres, 17 d'entre eux, « en phase de rattrapage », ont augmenté l'intensité de leur R&D, 10 autres, qui représentent 47% du PIB de l'UE, ont enregistré une tendance inverse. Par comparaison, entre 2000 et 2006, le Japon a augmenté l'intensité de sa R&D de 3,04 à 3,39%, la Corée de 2,39 à 3,23% et la Chine rattrape rapidement son retard (de 0,90% à 1,42%).
« Vu le contexte actuel, ce n'est pas le moment de relâcher l'effort d'investissement dans la recherche et l'innovation. C'est vital si l'Europe veut sortir plus forte de la crise économique et relever les défis du changement climatique et de la mondialisation », ont souligné dans un communiqué Janez Potocnik, commissaire en charge de la science et de la recherche, et le vice-président de la Commission en charge des entreprises et de l'industrie, Günter Verheugen.
Ils ont conclu : « l'UE dispose de nombreux atouts, notamment le fait que l'Espace européen de la recherche est de plus en plus attrayant et que les performances en matière d'innovation s'améliorent constamment. Toutefois, il reste beaucoup à faire, notamment pour accroître l'investissement du secteur privé, investissement qui demeure relativement faible ».