Comme l'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel), Renaissance numérique, association réunissant dirigeants d'entreprises internet et universitaires français, s'inquiète de l'absence du numérique dans le plan de relance de 26 milliards d'euros, plan dont la seconde phase a été lancée lundi.
L'intervention télévisée du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, jeudi soir à l'heure du JT, n'aura pas rassuré les inquiets. M. Sarkozy n'a pas évoqué une seule fois le développement numérique dans cette intervention destinée à expliquer le plan de relance aux Français. On se souvient, par ailleurs, que l'absence du Président lors de la présentation du plan numérique 2012 à l'Elysée, en octobre dernier, a fait couler beaucoup d'encre...
« Où est passé le numérique ? » s'interroge l'association Renaissance dans un communiqué. A dire vrai, François Fillon, Premier ministre, et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de la prospective et du développement numérique, ont déclaré vouloir relier le numérique au plan de relance. Or, selon l'Afdel qui s'est exprimée sur le sujet en début de semaine, les mesures identifiées dans le plan numérique « ne semblent pas figurer au rang des priorités de la relance. » Renaissance numérique partage ce sentiment et déclare : « faut-il souligner qu'une meilleure et plus massive utilisation de l'internet et des TIC peut en elle-même (...) faire gagner 0,5 à 1 point de croissance annuelle et contribuer à la création de 200.000 emplois dans les 5 ans à venir ? »
Dans ce contexte, Renaissance numérique proposera mi-mars un dossier sur l'importance du numérique dans la relance et souhaite être reçue par le Premier ministre pour en discuter.