Au premier de septembre dernier, la Fondation Mozilla annonçait un prolongement de son partenariat avec Google jusqu'en 2011. Par cet accord, Mozilla place Google comme moteur de recherche par défaut sur son navigateur Firefox, ainsi que sur une page d'accueil dédiée. En retour, Google reverse à la fondation une partie des revenus générés par le trafic des recherches depuis le navigateur.
Pour Google, cet accord permet de consolider sa position sur le marché des moteurs de recherche. Du côté de Mozilla, cette rentrée d'argent régulière est nécessaire pour assurer le développement du navigateur et représentait pas moins de 85% des revenus globaux de la fondation en 2006 (57 millions de dollars). Mitchell Baker, présidente de la fondation, déclarait alors : « nous venons de renouveler notre partenariat avec Google pour trois ans (...) nous assurons donc une stabilité de nos revenus ».
Seulement à l'avenir, il se pourrait que ce partenariat soit compromis. En effet, au lendemain de cette annonce, Google dévoila Chrome, son propre navigateur venu chasser sur le terrain de Firefox. Interrogée à ce sujet par le magazine BusinessWeek, Mitchell Baker explique : « il y a d'autres moteurs de recherche qui seraient prêts à nous payer ». La présidente de la fondation fait remarquer qu'« un des acteurs du marché a proposé de faire un gros chèque pour remplacer Google », avant de préciser qu'il ne s'agissait pas de Microsoft.
De toute évidence, si Google venait mettre un terme au financement de Firefox, certains voient en ce navigateur l'occasion d'attirer de plus en plus d'internautes. Si les moteurs de recherche se divisent le marché de l'Internet mobile en signant différent accords avec les opérateurs mobiles du monde entier, le navigateur traditionnel reste un territoire très convoité. Dans tous les cas, Firefox ne sera donc pas oublié.