Cisco montre ses muscles à travers le lancement ce lundi de sa stratégie centrée sur « l'informatique unfiée » (unified computing), à savoir : une offre regroupant matériel et logiciels avancés de virtualisation à destination des centres de données.
Dans ce cadre, le concurrent américain d'acteurs comme Alcatel-Lucent, Ericsson et Nokia Siemens Networks dans l'équipement réseau, devrait intégrer ses premiers serveurs à la microarchitecture Intel (Nehalem), aux technologies de virtualisation de la référence du secteur, VMware, ainsi qu'à un nouveau commutateur réseau censé assurer le bon fonctionnement des applications quels que soient les serveurs et les systèmes de stockage utilisés.
Certains critiques estiment pourtant que Cisco n'a pas d'autre objectif que d'imposer ses produits pour centres de données au détriment de la concurrence. Autrement dit, tout client intéressé par l'approche Cisco de la virtualisation pour data centers serait dans l'obligation de s'équiper des serveurs de la marque plutôt que de ceux d'IBM, HP, Dell, Sun ou encore du nippo-allemand Fujitsu Siemens. Rappelons-le, le marché des serveurs est estimé à 50 milliards de dollars...
Chez Cisco, on reste zen. John Chambers, CEO du groupe, a réaffirmé lors d'une web conférence engagée au côté des dirigeants d'Intel, Microsoft, BMC, VMware et EMC, référence des logiciels d'infrastructure et de stockage, vouloir « virtualiser le centre de données dans son intégralité » et maintenir les applications connectées dans des environnements complexes.
L'arrivée de Cisco sur le marché du serveur va-t-il bouleverser la donne ? Cisco va-t-il poursuivre son développement dans le secteur à travers l'acquisition d'EMC, référence des logiciels d'infrastructure et du stockage, et actionnaire majoritaire de VMware ?