Le gouvernement compte éviter les mauvaises surprises en matière de facturation de services Internet mobile. L'Afutt, ou association française des utilisateurs de télécommunications, avait jusque là noté une hausse des plaintes contre les opérateurs mobiles en 2008.
Pour éviter que la situation ne se reproduise, ou qu'elle ne devienne encore plus importante (32,6% des litiges concernent la facture mobile des mobinautes), c'est Luc Chatel, le secrétaire d'État à l'industrie, qui a envoyé un courrier à Orange, SFR et Bouygues Telecom ainsi qu'aux 8 premiers opérateurs mobiles virtuels pour leur demander de mettre en place un système évitant d'avoir des factures mobiles hors de prix sous prétexte que des options d'internet mobile ont été souscrites.
Car depuis la sortie des forfaits « illimités » d'internet mobile d'Orange (Origami), de SFR (Illimythics) ou de Bouygues Telecom (Web & Mail, Neo.2), force est de constater que tous les usages ne sont pas permis. Si certains autorisent la consultation de ses mails depuis tous les téléphones, d'autres ne permettent d'y accéder que depuis un portail web. De même, consulter une vidéo ou télécharger une application peut être facturé au hors forfait. Un vrai casse tête pour les mobinautes qui peuvent se retrouver avec une facture mobile rapidement gonflée sans même s'en apercevoir.
C'est sur ce dernier point que Luc Chatel compte agir. Selon le courrier obtenu par Le Monde, le secrétaire d'État voudrait proposer « avant l'été » des « dispositifs d'alerte et de blocage de la facturation dès lors qu'un montant critique de dépense d'Internet mobile est dépassé. Je préfère la concertation. Mais si les opérateurs ne font rien, il y a des parlementaires qui pourraient bien s'intéresser au sujet », précise-t-il. En attendant d'avoir plus de transparence dans les forfaits permettant d'accéder à l'internet mobile ?