A partir d'aujourd'hui, les fournisseurs d'accès européens doivent se plier à une directive (PDF) de Bruxelles obligeant ces derniers à enregistrer pendant un an l'intégralité de l'historique de navigation des internautes ainsi que les appels en VOIP. Cette mesure, entrée en vigueur en France en 2007, est désormais appliquée au Royaume-Uni.
Alors que la problématique de la protection de la vie privée est à nouveau soulevée, plusieurs entités - FAI, associations - contestent cette décision. Ainsi Jim Killock, directeur du groupe Open Right, souligne « l'incompatibilité de cette directive avec les lois régissant les droits de l'homme ». M. Killock estime par ailleurs que cette rétention de données pourrait s'avérer particulièrement dangereuse pour le citoyen. De leur côté, les fournisseurs d'accès à Internet pointent du doigt les coûts associés à la maintenance de cette base de données. Selon la BBC, au Royaume-Uni, le gouvernement remboursera ces dépenses.
Isabella Sankey, directrice de l'association Liberty explique : « le problème de ce régime c'est que ces informations ne seront pas seulement accessibles par la police mais par des centaines d'institutions publiques ». Selon les autorités, la conservation des données restent cependant un dispositif indispensable dans la lutte contre le crime. Cette loi a d'ailleurs été adoptée après les attentats de 2005 à Londres.