A l'origine de cette histoire nous retrouvons Giorgio Maone et Wladimir Palant. Le premier d'entre eux a mis au point l'extension NoScript, un plugin reconnu pour sa sécurité dans la mesure où il empêche l'exécution de JavaScript au travers du navigateur. Le second a créé AdBlock Plus, également apprécié pour bloquer l'affichage de publicités via une liste noire de serveurs.
Sur son site Internet, Giorgio Maone a placé quelques publicités lui permettant de financer le développement de NoScript. Il trouva alors le moyen de ne pas être filtré par AdBlock Plus. Ce ne fut pas au goût de Wladimir Palant qui ajouta, à plusieurs reprises, des filtres spécifiques pour le site Internet de NoScript. Pendant plusieurs années, chacun riposta à tour de rôle. Finalement, le gestionnaire de filtres d'AdBlock Plus fut modifié de telle manière à ce que le site de NoScript soit inaccessible. Giorgio Maone répondit une nouvelle fois et fit en sorte que NoScript empêche le bon fonctionnement d'AdBlock Plus. Notons que le code ajouté par M. Maone était chiffré de telle manière à ce que les développeurs ne puissent immédiatement soulever le problème.
Suite à cette histoire, la fondation Mozilla a donc décidé d'introduire de nouvelles règles pour le développement des plugins. Dans une billet publié sur le blog de Mozilla Add-ons il est expliqué qu'un plugin ne pourra pas changer les préférences du navigateur, la page d'accueil par défaut, ou les configurations des autres extensions, à moins que ces changements ne soient directement liés aux fonctionnalités du plugin en question. Quand bien même ces modifications seraient inévitables pour le bon fonctionnement d'une extension, l'auteur devra s'assurer que l'utilisateur a bien pris connaissance des modifications notamment en laissant ces derniers effectuer eux-mêmes ces changements. Enfin, la désinstallation de ce plugin devra automatiquement restaurer les préférences configurées avant son installation.
