La société EMC, spécialisée dans les solutions d'infrastructure d'information, a commandé une étude auprès du cabinet IDC sur la croissance des données numériques. Sur l'année 2008, ce ne sont pas moins de 3 892 179 868 480 350 000 0001 bits qui ont été créés, soit, après conversion, 487 milliards de gigaoctets. Cela représente une augmentation de 3% par rapport aux projections antérieures des analystes. En 2012, ce nombre devrait être multiplié par cinq.|neteco|
L'étude dresse un contraste entre une situation économique difficile et la croissance des donnés. En effet, les budgets dédiés aux infrastructures informatiques ont largement diminué depuis le mois de septembre 2008 mais cela n'aurait pas affecté la croissance des informations numériques. « Cette dynamique renforce la demande du marché pour des outils et des techniques (virtualisation, dé-duplication et autres technologies de réduction de données) visant spécifiquement à gérer plus (d'informations) avec moins (de moyens et de ressources) », explique EMC dans un communiqué.|fin|
Selon le cabinet IDC, plusieurs facteurs expliqueront cette croissance notamment une multiplication par trois des utilisateurs de téléphones portables, et 600 millions d'internautes supplémentaires. Notons également entre 3 et 4 fois plus d'appareils IT comme les compteurs sans fil, les systèmes de navigation ou les lecteurs RFID. Enfin si vous pensez être déjà accrocs au courrier électronique, sachez que les interactions par email, messagerie instantanée ou autres réseaux communautaires seront multipliées par 8.
Notons également de plus grands efforts de numérisation des données comme les dossiers médicaux mais aussi un développement notable du commerce électronique. En 2012, 850 millions d'internautes effectueront leurs achats sur Internet ou y vendre leurs biens. |neteco|Avec 13 billions de dollars, le e-commerce sera multiplié par deux par rapport à 2008 avec une part majoritaire des échanges interentreprises|fin|
Les experts du cabinet IDC estiment qu'à ce jour, 30% des informations numériques présentent un caractère sensible (numéros de cartes de crédit, récépissés de transactions, dossiers médicaux...). D'ici quatre ans ce taux atteindra 45% et nécessitera un niveau de protection adéquat. La crise économique actuelle devrait d'ailleurs encourager les gouvernements à procéder à des contrôles électroniques plus stricts : « il en résultera de nouvelles obligations de conformité en matière de conservation des dossiers et données. », explique IDC.