Le président des Etats-Unis a proposé le 4 mai dernier de réduire d'environ 190 milliards de dollars sur 10 ans les allégements fiscaux des sociétés américaines sur leurs bénéfices réalisés à l'étranger. A l'heure actuelle, les Etats-Unis permettent aux entreprises de différer le paiement de taxes (jusqu'à 35%) sur la plupart des profits générés à l'étranger tant que l'argent reste investi à l'international.
Le projet de l'administration Obama, s'il était adopté par le Congrès US, augmenterait « le coût des emplois américains », a déclaré Ballmer la semaine dernière à l'agence Bloomberg. « Il vaudrait mieux déplacer nos collaborateurs hors des Etats-Unis plutôt que de les maintenir dans nos frontières », a ajouté le patron de la firme de Redmond.
Outre Microsoft, IBM, Symantec et des organisations professionnelles comme le Conseil national du commerce extérieur et la Chambre de commerce américaine s'opposent à cette proposition. Microsoft déclare employer quelque 95.000 collaborateurs, dont 56.500 aux Etats-Unis.