Steve Ballmer, président de Microsoft, menace d'expatrier une partie de l'effectif américain du numéro un mondial du logiciel si le projet fiscal de Barack Obama sur les profits des entreprises US est adopté.
Le président des Etats-Unis a proposé le 4 mai dernier de réduire d'environ 190 milliards de dollars sur 10 ans les allégements fiscaux des sociétés américaines sur leurs bénéfices réalisés à l'étranger. A l'heure actuelle, les Etats-Unis permettent aux entreprises de différer le paiement de taxes (jusqu'à 35%) sur la plupart des profits générés à l'étranger tant que l'argent reste investi à l'international.
Le projet de l'administration Obama, s'il était adopté par le Congrès US, augmenterait « le coût des emplois américains », a déclaré Ballmer la semaine dernière à l'agence Bloomberg. « Il vaudrait mieux déplacer nos collaborateurs hors des Etats-Unis plutôt que de les maintenir dans nos frontières », a ajouté le patron de la firme de Redmond.
Outre Microsoft, IBM, Symantec et des organisations professionnelles comme le Conseil national du commerce extérieur et la Chambre de commerce américaine s'opposent à cette proposition. Microsoft déclare employer quelque 95.000 collaborateurs, dont 56.500 aux Etats-Unis.