Alors que Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, annonçait en février dernier que le prix de la 4ème licence 3G devait être fixé à 206 millions d'euros, il apparaît que ce chiffre sera finalement plus élevé que prévu.
En attendant la décision de la Commission des participations et des transferts (CPT) qui, saisie par Bercy début mai, doit donner lundi prochain le prix définitif de la 4ème licence 3G, les spéculations vont bon train quant à la volonté de l'État de vouloir à nouveau spéculer sur son coût pour faire monter les enchères.
Car si Orange, SFR et Bouygues Telecom ont acquis il y a près de 10 ans des licences 3G nationales via des fréquences de 15 Mhz pour un montant unitaire de 619 millions d'euros, les 3 blocs de fréquences 5 Mhz, dont l'un réservé à un nouvel entrant, devraient donc coûter plus cher que prévu. Selon la Tribune, citant « plusieurs sources », le montant de la quatrième licence 3G pourrait tourner autour des 215 millions d'euros mais ne devrait pas excéder 250 millions d'euros.
Après avoir auditionné les 3 opérateurs historiques ainsi que les prétendants à la 4ème licence nationale, la Commission aurait même noté une volonté de l'un des opérateurs de se l'offrir pour un prix de 1,3 milliard d'euros. « Nous avons fait valoir que, réajustée de l'inflation, la licence vaut de l'ordre du milliard d'euros », aurait déclaré cet opérateur dont son nom n'a pas été mentionné à la Tribune.
Toujours selon le quotidien, la Commission ne devrait en revanche pas tenir compte de cette proposition, au grand dam d'Orange, SFR, et Bouygtel qui, avec un prix qui ne devrait donc pas excéder 250 millions d'euros, craignent que l'État ne cherche à favoriser l'entrée d'un nouvel acteur de la téléphonie mobile avec un prix de licence trop peu élevé par rapport aux réalités économiques du marché.