Passée de 206 millions d'euros en février dernier à 240 millions d'euros, cette hausse de 16% du prix de la quatrième licence 3G décidée hier par la Commission des participations et des transferts (CPT) n'a pas laissé indifférent les acteurs télécoms du marché.
Si ni KPN ni Numéricâble, les éventuels prétendants de cette licence n'ont fait de commentaire officiel sur ce prix, c'est également le cas d'Iliad - maison mère du FAI Free - qui a annoncé pour l'heure n'avoir aucun commentaire à ajouter. Dernièrement, Iliad annonçait tout juste être prêt à consacrer un budget de 210 millions d'euros pour cette licence. Cette hausse de 30 millions d'euros supplémentaire ne devrait en revanche pas remettre en cause l'intérêt de la société pour cette licence, étant donné les coûts de déploiement d'un nouveau réseau mobile, proche du milliard d'euros.
Geoffroy Roux de Bézieux, le président de Virgin Mobile interrogé par l'AFP, est pour sa part plus loquace, précisant toujours « étudier » le dossier et jugeant que cette hausse du prix de la licence « ne change pas grand-chose ». Orange en revanche voit rouge, estimant que le prix de cette licence, alors qu'elle a coûté 619 millions d'euros à l'opérateur dans les années 2000, était, « si il était confirmé », très largement sous-estimé. Le « principe d'équité entre les opérateurs ayant une licence » serait dans ce cas « violé », Orange allant jusqu'à menacer de saisir la justice.
Reste à savoir si le gouvernement décidera de valider le prix proposé par la CPT de la tant convoitée 4ème licence 3G ou si fort des lobbies des opérateurs historiques, le gouvernement fera machine arrière en proposant une fois de plus un prix de licence revu à la hausse.