Thomson poursuit sa mutation. Après avoir obtenu un sursis de cinq semaines auprès de ses créanciers, le groupe français d'audiovisuel annonce la mise en place d'un « conseil scientifique ». Il sera chargé d'émettre des recommandations quant à la stratégie du groupe en matière de nouveaux médias.
Placé sous l'autorité de Vince Pizzica, en charge de la stratégie, de la technologie, et du marketing, ce conseil est composé « d'experts mondiaux dans les domaines d'excellence de Thomson », à savoir : l'architecture, la sécurité et les applications Internet ainsi que le codage, la recherche, la production et la compression de contenus.
On y trouvera les professeurs Vern Paxson de l'université de Berkeley, Bernd Girod de Stanford, Jim Kurose de l'université Massachussets Amherst, Jim Mainard de chez Dreamworks mais aussi David Naccache de l'École Normale supérieure (ENS) et le professeur Serge Abiteboul de l'Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA).
Les créanciers du groupe ont accepté de prolonger le moratoire jusqu'au 24 juillet 2009. Thomson qui emploie quelque 23.000 dans le monde (au 31 décembre 2008) s'attend à devoir convertir tout ou partie de sa dette en capital (2 milliards d'euros).