Plutôt que d'approuver le projet, le DOJ a informé Oracle, poids lourd américain du progiciel et des bases de données, de la poursuite de l'enquête. Celle-ci vise à déterminer si une telle acquisition, annoncée en avril dernier, ne porte pas préjudice à la concurrence sur le marché nord-américain.
Oracle reste optimiste. L'un de ses avocats a déclaré dans un communiqué qu'il ne reste plus qu'une « petite question » à régler concernant les licences autour de Java, à la fois langage de programmation et plateforme de développement d'applications. L'avocat a ajouté que le dialogue engagé avec le Département de la justice est « très positif ».
Ambitieux, Oracle estime que le rachat de Sun contribuera à hauteur de 1,5 milliard de dollars à ses bénéfices dès la première année d'intégration. C'est un pari. Sun, groupe considéré dans les années 1990 comme un des fleurons de l'informatique, est désormais 4ème vendeur de serveurs au monde derrière IBM, HP et Dell. Cependant, la société californienne reste un incontournable de l'écosystème open source (Java, OpenOffice.org, MySQL, OpenSolaris, etc.)