Des collaborateurs de Nortel France (Nortel Networks SA ou NNSA), société placée en liquidation judiciaire, sont entrés en « grève générale » mardi 7 juillet, rapporte une source syndicale. Les employés de NNSA et du centre de R&D GSM Nortel entendent alerter l'opinion, les pouvoirs publics et sauver leurs emplois. L'opération de la dernière chance ?
Equipementier réseau d'origine canadienne, Nortel a été placé en janvier 2009 sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Parallèlement, la multinationale a annoncé supprimer 3200 emplois supplémentaires sur un effectif mondial d'environ 26.000 collaborateurs. En France, le 28 mai dernier, la justice a prononcé la liquidation de Nortel Networks SA. En l'absence de repreneur, celle-ci sera effective fin août.
Les salariés français et leurs représentants s'inquiètent dans un communiqué : « le paiement de nos salaires est remis en question chaque mois. On nous parle de 500 licenciements alors qu'aucun repreneur n'est annoncé et que la comptabilité reste opaque après 6 mois d'administration judiciaire. » Ils affirment par ailleurs que « la maison mère nord-américaine dispose de réserves de trésorerie, (mais) refuse de soutenir la filiale Française qui (aurait) toujours été bénéficiaire. » Avant d'exiger « des compensations financières et des mesures de reclassement pour aider les familles touchées à traverser les périodes difficiles qui s'annoncent. »
Rappelons que le mois dernier, Nortel a annoncé vendre son activité la plus lucrative (CDMA et LTE) à son concurrent germano-finlandais Nokia Siemens Networks. Par ailleurs, Nortel a précisé vouloir liquider progressivement l'ensemble de ses activités. Désormais, la priorité consiste à vendre ses actifs au meilleur prix afin de rembourser ses principaux créanciers.