Chez Microsoft, on accepte de vendre des licences Windows XP aux OEM, mais il faut par exemple que les machines destinées à accueillir le système ne disposent que d'un processeur simple coeur, et n'embarquent pas plus de 1 Go de mémoire vive.
Intel pratiquerait donc semblables limitations, basées cette fois sur la diagonale d'écran. Tant du côté du fondeur que de celui de Microsoft, la démarche parait légitime : en réservant les meilleur tarifs aux machines les plus petites, les deux sociétés essaient tant bien que mal de maintenir une distinction entre le segment des netbooks et celui des « vrais » ordinateurs portables, entre lesquels les différences deviennent de plus en plus ténues.
Avec son S12, Lenovo s'apprête en effet à lancer un netbook d'une diagonale de 12 pouces, le S12 (photo), alors que de son côté Samsung a dévoilé le N510, qui adoptera pour sa part une dalle 11,6 pouces. On pourrait toutefois se demander si c'est bien la taille de la dalle qui motive les restrictions qu'auraient mises en place Intel... ou le fait que ces deux machines font appel au chipset Ion de NVIDIA. Voilà qui irait tout à fait dans le sens des accusations portées par Jen-Hsun Huang, PDG du spécialiste de la carte graphique.
« Il y a beaucoup de pression sur le marché des netbooks, et les techniques commerciales d'Intel font qu'il est bien difficile de se faire une place, même avec un produit qui est bien meilleur. Pour un OEM, le prix d'un processeur Atom est d'à peu près 45 dollars la pièce. Mais si vous acceptez de prendre un chipset d'Intel avec votre processeur, le prix passe à 25 dollars. », dénonçait-il en début de semaine.